Le Souffle d’Adam

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Le Souffle d’Adam est une odyssée initiatique où amour, mystères anciens et quête de soi se mêlent au cœur des déserts d’Égypte, des montagnes de l’Himalaya et des cités perdues. Layla et Ilyas, deux âmes liées par le destin, doivent empêcher une force obscure de corrompre l’essence même de l’humanité. Un voyage qui vous emportera bien au-delà des frontières du monde… jusqu’au centre de votre propre cœur.

Description

Imaginez un monde où les mythes sont des cartes, les étoiles des guides, et l’amour une boussole infaillible. Le Souffle d’Adam vous plonge dans les pas de Layla, la liseuse du ciel, et d’Ilyas, le gardien des mots, deux âmes sœurs lancées dans une course contre l’oubli et la corruption. De la rumeur d’Alexandrie aux sommets glacés de l’Himalaya, leur périple est bien plus qu’une aventure : c’est une quête pour sauver l’étincelle divine en chaque être humain.

Leur ennemi ? Malik Al-Dabir, un héritier des ténèbres qui convoite un savoir interdit pour briser l’équilibre du monde. Mais le vrai combat ne se livre pas seulement contre des ombres extérieures. Il se joue en chacun de nous, entre la peur et la foi, entre le chaos et l’harmonie. Ce roman enchanteur mêle avec grâce ésotérisme, romance et aventure, transformant chaque chapitre en une étape vers la lumière intérieure.

Laissez-vous emporter. Le Souffle d’Adam n’est pas qu’un livre, c’est un souffle de vie, un rappel vibrant que même dans les ténèbres, l’amour et la connaissance peuvent tracer un chemin vers l’éveil. Parce que parfois, pour sauver le monde, il suffit de retrouver son propre centre.

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48

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Chapitre 1 : L’Écho du Phare

Alexandrie s’éveillait dans une déferlante de bruits et de couleurs. Le marché près du port résonnait des appels des marchands, des coups sourds des maillets sur les tonneaux, du cri des mouettes qui s’arrachaient des lambeaux de poissons. Les effluves d’huile d’olive, de coriandre et de poisson séché se mêlaient à l’odeur plus âcre des bêtes entassées dans des cages de bois. Entre les étals bariolés, Layla et Ilyas se faufilaient, leurs visages dissimulés sous des voiles simples, comme deux anonymes parmi la foule.

La cité vibrait de mille langues. On y entendait le grec des philosophes, l’arabe des marchands du désert, l’hébreu des scribes, le copte ancien murmuré dans les temples, et même des accents venus d’Inde ou de plus loin encore. Leurs pas résonnaient sur les dalles et projetaient la poussière et le sable. Derrière eux, toujours cette impression d’être suivis, de sentir une ombre parmi la foule — une présence qui se dérobait dès qu’on tentait de la fixer.

Layla ajusta son voile pour se protéger de la poussière que le vent marin rabattait vers les ruelles. Ses yeux sombres brillaient d’une curiosité insatiable. Fille d’un astronome disparu trop tôt, elle avait grandi parmi les cartes célestes et les manuscrits tachés d’encre. Elle en avait hérité une précision rare, une aptitude à lire les étoiles comme d’autres lisaient un livre. Son esprit rapide embrassait les signes, les motifs, les correspondances et malgré son jeune âge, certains savants l’avaient surnommée « la liseuse du ciel ».

À ses côtés marchait Ilyas, d’une stature plus imposante. On devinait en lui la force taillée par les longs voyages : des épaules solides, la démarche assurée d’un homme habitué aux routes de poussière et aux vents contraires. Mais sous cette apparente rudesse se cachait un regard attentif et doux. Il avait le don de remarquer le détail que d’autres oubliaient. Issu d’une famille de scribes, il portait en lui la mémoire des mots. Il pouvait déchiffrer ou copier des textes anciens, mais il lisait au-delà des mots. il comprenait les sens profond d’une science discrète, presque dangereuse.

Un lien évidant, criant, les unissait, forgé par des années de traversées, de haltes dans des caravansérails bruyants, de veillées au bord du feu où leurs voix se répondaient. Ilyas observait le monde avec la patience de celui qui cherche, Layla le scrutait avec la fougue de celle qui veut comprendre. Ensemble, ils formaient un équilibre fragile : l’encre et l’étoile, la mémoire et l’intuition.

— Vous cherchez des dattes fraîches ? lança un marchand en leur tendant un plateau.

Layla esquissa un sourire, déclina d’un geste poli. Le vieil homme insista, lui offrant une figue séchée. Ilyas accepta pour ne pas le froisser et le remercia d’un signe de tête. Plus loin, un enfant leur proposa des coquillages polis par la mer. Layla en prit un dans sa main, l’examina un instant, et, amusée, glissa une pièce de cuivre dans la paume du garçon.

Ces rencontres n’avaient rien d’exceptionnel. Mais elles rappelaient à Layla et Ilyas qu’ils n’étaient, pour l’instant, que deux voyageurs parmi la multitude. Pourtant, sous le brouhaha du marché, d’autres voix s’élevaient, plus basses, comme des murmures glissés entre deux transactions. Des bribes d’histoires circulaient, troublantes, chargées d’une inquiétude que nul n’osait dire trop fort.

On parlait de savants disparus, happés par des écrits qu’ils n’auraient jamais dû consulter. Des copistes s’étaient volatilisés après avoir travaillé sur des rouleaux trop anciens, des cartes du ciel annotées d’une main inconnue. Certains avaient été retrouvés, hagards, incapables d’articuler un mot, leurs yeux fixés sur des constellations invisibles au commun des mortels. D’autres s’étaient évanouis sans laisser de trace, comme avalés par la ville elle-même.

Un marchand d’épices vantard, la peau tannée par le soleil, glissa à Ilyas en lui tendant un sachet de cannelle :
— Mon voisin, un traducteur grec, a recopié un texte qu’on nomme Les Vaisseaux du Maître. Trois nuits plus tard, on l’a vu errer près du phare, répétant qu’il entendait des voix dans le vent marin. Puis il a disparu. On a retrouvé seulement sa lampe à huile, éteinte, posée au seuil de sa maison.

Layla fronça les sourcils sous son voile. Ces rumeurs n’étaient peut-être que des superstitions de marché, nées de la peur des savoirs interdits. Mais l’ombre qui les suivait depuis leur arrivée à Alexandrie semblait soudain plus proche, plus insistante.

Ils poursuivirent leur chemin, sans mot dire, chacun enfermé dans ses pensées. La ville poursuivait son tumulte, mais derrière les voix et les couleurs, quelque chose avait changé : une tension sourde, comme si les ruelles sombres, les colonnes de pierre ou les fontaines d’Alexandrie observait ses hôtes.

Ce soir-là, à la peur habituelle des ombres, vient s’ajouter une fascination nouvelle. Car au-dessus de la rumeur de la ville, le phare de Pharos avait lancé un éclat inhabituel. Sa grande flamme, nourrie d’huile, tournait comme toujours, mais un instant fugace, la lumière se concentra, comme si une main invisible avait guidé son rayon. Il frappa le flanc d’un obélisque dressé près du palais royal, révélant l’éclat d’un symbole discret gravé dans la pierre.

La plupart des passants n’y virent qu’un reflet banal. Mais Layla, dont l’œil s’était aiguisé à la lecture des cartes célestes, s’arrêta net. L’éclair de lumière avait fait apparaître un entrelacement de signes presque effacés par le temps. Ilyas, intrigué, suivit son regard. Ses lèvres murmurèrent, comme pour lui-même :

— Ce n’est pas une simple décoration… regarde la forme.

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